: médicament soumis à une surveillance particulière et pour lequel la notification d’effets indésirables au Centre Belge de Pharmacovigilance est encouragée.

 

–        La spécialité Mysodelle® (chapitre 6.4.1.) à base de misoprostol (un analogue synthétique de la prostaglandine E1 avec un effet stimulant sur l’utérus) est enregistrée sous forme de système de diffusion vaginal à libération prolongée pour le déclenchement du travail à partir de la 36e semaine de grossesse lorsqu’un tel déclenchement est cliniquement indiqué. Le misoprostol est disponible depuis longtemps sous forme de comprimés oraux (Cytotec®, chapitre 3.1.1.3.) pour la prévention des ulcères gastro-duodénaux en cas d’utilisation d’AINS chez des patients à risque. Ces comprimés à base de misoprostol sont aussi utilisés off-label par voie orale ou vaginale en cas d’hémorragie du post-partum, pour provoquer un avortement ou induire le travail. L’utilisation du misoprostol dans les indications gynéco-obstétriques peut provoquer des troubles gastro-intestinaux et des contractions utérines anormales chez la mère, et des troubles du rythme cardiaque chez le fœtus. Selon La Revue Prescrire[1], quelques cas rares  d’effets indésirables cardio-vasculaires graves (infarctus du myocarde, angor et accidents vasculaires cérébraux) ont été rapportés avec le misoprostol, y compris après administration unique en gynéco-obstétrique. Bien que de telles données ne permettent pas de démontrer une relation de causalité, les auteurs recommandent la prudence chez les femmes avec un risque cardio-vasculaire élevé. Le coût du système de diffusion vaginal Mysodelle® est beaucoup plus onéreux par rapport aux comprimés de Cytotec®.

–        La spécialité Colifoam® à base d’hydrocortisone à usage rectal (chapitre 3.7.1.) qui était utilisée dans le traitement de la colite ulcéreuse est retirée du marché. Le budésonide sous forme de comprimé pour lavement (Entocort EnemaÒ) est une alternative.

–        La forme injectable de pentazocine (Fortal®; chapitre 8.3.1.), un analgésique morphinique, est retirée du marché.



[1]
La Revue Prescrire 2015; 35:108-10