: médicament soumis à une surveillance particulière et pour lequel la notification d’effets indésirables au Centre Belge de Pharmacovigilance est encouragée.

 

–        L’association fixe de sous-citrate de bismuth + métronidazole + tétracycline (Tryplera®, chapitre 3.1.3.) est proposée, en association à l’oméprazole, pour l’éradication d’Helicobacter pylori dans le traitement de l’ulcère gastro-duodénal. La posologie recommandée dans le Résumé des Caractéristiques du Produit est de 3 capsules 4 fois par jour, soit 12 capsules par jour (correspondant à une dose journalière de 480 mg de sous-citrate de bismuth, 1,5 g de métronidazole et 1,5 g de tétracycline), pendant 10 jours. Les effets indésirables, contre-indications et interactions sont ceux des différents constituants. Les principaux effets indésirables rapportés avec cette association consistent en des troubles digestifs (nausées, diarrhée, douleurs abdominales), une dysgueusie (avec goût métallique), des céphalées, des vertiges et de la somnolence. Une coloration noire des selles, une décoloration de la langue, des stomatites, des candidoses et des réactions d’hypersensibilité ont également été rapportées. Dans les études, la quadrithérapie (sous-citrate de bismuth+ métronidazole + tétracycline + oméprazole) est apparue au moins aussi efficace que la trithérapie (oméprazole + amoxicilline + clarithromycine), mais on ne dispose pas d’études comparatives chez des patients en échec du traitement de référence. Selon les recommandations de NICE et de BAPCOC, la trithérapie par oméprazole + amoxicilline ou métronidazole + clarithromycine reste le traitement de référence en première ligne [voir aussi Folia d’avril 2009]. La quadrithérapie peut avoir une place en cas d’échec de la trithérapie, p. ex. en cas de résistance à la clarithromycine.[1]

–        Rodizen® (chapitre 10.1.3.) est une nouvelle spécialité à base d’un extrait sec de Rhodolia rosea qui est proposée pour soulager les symptômes de stress et de surmenage. Il s’agit d’un médicament à base de plantes enregistré sur base d’un « usage traditionnel », dont le mécanisme d’action n’est pas connu  et pour lequel il n’existe pas de preuves d’efficacité et d’innocuité. [En ce qui concerne la réglementation concernant les médicaments à base de plantes, voir Folia d’avril 2011].



[1]
NICE Guidelines CG184, 2014 (www.nice.org.uk) ; BAPCOC (www.health.belgium.be/antibiotics );  La Revue Prescrire 2013; 33:92-6