Depuis le 1er avril 2017, la plupart des grands conditionnements (> 60 unités) des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) à dose élevée ne sont plus remboursés pour le traitement symptomatique des pathologies gastro-duodénales classiques (ulcères et reflux) ; ils sont par contre entièrement remboursés depuis le 1er avril 2017 pour des indications exceptionnelles. La plupart des grands conditionnements d’IPP à faible dose restent toutefois remboursables dans toutes les indications. Le CBIP attire l’attention sur une exception faite pour le lansoprazole.
Depuis le 1er avril 2017, le montant du ticket modérateur pour les sprays nasaux à base de corticostéroïdes a augmenté car ils sont passés de la catégorie de remboursement B à la catégorie Cx. Les tickets modérateurs en catégorie Cx de ces sprays nasaux sont repris dans le maximum à facturer (MAF). Tous les sprays nasaux commercialisés à base de corticostéroïdes sont encore pour le moment soumis à prescription, mais ils pourraient se voir attribuer un double statut dans le courant de l’année 2017 (délivrables sans prescription mais remboursables sous prescription).
Inhibiteurs de la pompe à protons à usage oral
- Tous les conditionnements d’IPP à usage oral jusqu’à 60 unités, correspondant à une durée de traitement de maximum 8 semaines, restent remboursés (contrôle a posteriori, chapitre II).
- Les grands conditionnements (> 60 unités) d’IPP à usage oral à dose élevée (à l’exception du lansoprazole 30 mg, voir plus loin) ne sont plus remboursés pour le traitement symptomatique des pathologies gastro-duodénales classiques (ulcère et reflux).
- Pour les patients atteints du syndrome de Zollinger-Ellison ou d’un œsophage de Barrett (« en post-traitement d’une ablation de la muqueuse de l’œsophage par radiofréquence pour une muqueuse de Barrett»), ces grands conditionnements sont par contre délivrés gratuitement moyennant autorisation (contrôle a priori, chapitre IV).
- Ces mesures ne changent rien pour les conditionnements d’ésoméprazole et de rabéprazole disponibles pour le moment.
- Une exception à ces mesures est à signaler pour les grands conditionnements de lansoprazole à 30 mg : ceux-ci restent remboursables pour le traitement de longue durée en prévention des ulcères liés aux AINS chez les patients à risque. Le lansoprazole à 30 mg est commercialisé en grand conditionnement uniquement comme générique, et le prix de ces grands conditionnements a diminué de 33 % depuis le 1er avril 2017.
Pour des informations plus détaillées, entre autres concernant la nouvelle procédure de demande d’autorisation, veuillez consulter la page concernée du site Web de l’INAMI.
Aperçu des modifications du remboursement des IPP à usage oral :
principe actif | Ne sont plus remboursables (sauf en cas de Zollinger-Ellisson / oesophage de Barrett*) |
Restent remboursables |
oméprazole |
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pantoprazole |
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lansoprazole |
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ésoméprazole | / |
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rabéprazole | / |
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* « en post-traitement d’une ablation de la muqueuse de l’œsophage par radiofréquence pour une muqueuse de Barrett »
Corticostéroïdes à usage nasal
Le ticket modérateur pour les sprays à usage nasal à base de corticostéroïdes (voir Chapitre 17.3.2.3.2. dans le Répertoire) a augmenté depuis le 1er avril 2017 du fait que ces sprays sont passés de la catégorie de remboursement B à la catégorie Cx. Les médicaments en catégorie Cx ne sont en principe pas pris en compte pour le maximum à facturer (MAF), mais suite à une modification de la loi, le ticket modérateur de ces sprays nasaux spécifiques est quand même repris dans le montant maximum à facturer. Dans le courant de l’année 2017, un double statut pourrait être attribué à ces sprays nasaux et ces derniers pourraient également être délivrés sans ordonnance pour autant que la firme concernée accomplisse certaines démarches.
Pour des informations plus détaillées concernant les modifications du remboursement des sprays nasaux à base de corticostéroïdes, veuillez consulter la page concernée du site Web de l’INAMI.